Braquage de la rampe à bière ...

Je ne suis pas le mieux placé pour parler de cette fonction donc dans l'attente d'une présentation digne de ce nom par un membre, je vais vous raconter un de mes nombreux passages chez le capitaine d'arme.
Alors en en plein découpage d'un joint d'un joint de "klingérite" " à la chaufferie, mon second maître m'annonce être attendu au bureau du capitaine d'arme.
Après avoir patienter un peu dans la coursive, le capitaine me fait entrer et me demande "Tu sais pourquoi je t'ai fait venir ?". Alors là, je n'en savais strictement rien mais vraiment aucune idée. Je lui donne donc ma réponse et je vois déjà le mécontentement dans son regard. "Le forçage du caisson de la rampe à bière, ça ne te dit rien ?".
Je suis interloqué et ne comprend pas son accusation. "Non, je ne suis pour rien dans ce forçage". Nous avions de bonnes relations lui et moi à force de nous rencontrer régulièrement. Je suis quelqu'un de franc qui reconnais ses erreurs et ses fautes . Je crois qu'il appréciait cela. Mais là, il semblait avoir des preuves irréfutables suite à une dénonciation. " Neveux, tu me déçois énormément, tu ne peux nier je suis sûr que c'est toi !". Je continue à nier pourtant car je ne suis pour rien dans cette affaire.
Les punitions en général pour moi étaient relativement souples puisque je reconnaissais mes tords mais ce jour là, la sentence fut terrible ! "15 jours de consignes" .
Je repartais du bureau déconfit mais surtout affligé d'avoir été puni à tors par ce capitaine d'arme en qui j'avais confiance.
Cela me travaillait l'esprit et je cherchais, non pas le nom du délateur mais ce qui avait pu amener à cette erreur. Au bout de quelques jours, une question surgit qui ne m'était pas venue à l'esprit : "C'était quand ?".
De suite je traversais le navire direction le bureau du capitaine d'arme. Je frappais à sa porte et rentrais suite à son autorisation. "Dites moi Capitaine, c'était quand votre histoire de rampe à bière ?. "Il y a six mois environ !" me répond le capitaine. "Excusez moi , mais je croyais que vous parliez, lors de mon accusation, d'un’événement récent. Si c'était, Il y a six mois, oui c'était moi !".
J'avais bien, il y a quelques temps effectué une opération de transgression de l'accès à la rampe à bière. Je devais être consigné encore une fois et j'avais, aidé de quelques copains percé les rivets qui tenaient le panneau extérieur de la rampe à bière afin d'avoir accès au robinet . Ce fut une soirée sympa et avant de nous coucher nous avions remis et repeint les rivets. Mais depuis 6 mois j'en avais fait d'autres conneries et celle là pour moi était déjà oubliée.
Je vis dans le regard du Capitaine un peu de satisfaction de me savoir le vrai coupable mais aussi un peu de tristesse de s'être trompé sur la confiance qu'il avait en moi.
Ce n'était pas grave, moi j'étais heureux de ne pas être punis pour quelque jour que je n'avais pas commis. Je ne supporte pas l'injustice.