Le poste de couchage n°5

En 1974 le poste de couchage principal des mécanos était le poste 5 situé sous le pont principal à l'arrière du bateau près du local barre sous l’affût de 57. Il comportait une quarantaine de bannettes, de casiers et d'emplacement pour les valises.

La photo ci dessous correspond à la partie à l’extrême gauche en entrant dans le poste 5. On peut voir à droite l'éclairage de la première travée de gauche et les pieds de lit.
Personnes sur la photo : En bas A gauche, Leguiffant, votre serviteur, William Cantrel, Au milieu ?, en haut deux appelés je crois ??



La photo ci dessous correspond à la partie à droite en entrant dans le poste 5, derrière le coin carré.
Un détail qui ne montre bien qu'on est dans le poste des mécanos, la pate ARMA dans le casier !
Personnes sur la photo : A gauche c'est moi et face à moi j'ai perdu les noms. Je me souviens très bien de celui qui est au milieu car nous étions assez proches.

Un petit coin de 6 à 8 mètres carrés faisait office de lieu de divertissement et était équipé d'une table, de 4 chaises et d'un frigo. Au mur un petit tableau vitré servait à afficher les informations. Dans ce carré nous avons passé des heures à jouer à la crapette, au tarot, à la belote ou à faire des réussites.

Salut à tous,
En rangeant mes photos pour alimenter ce forum j'ai rassemblé quelques unes du poste 5. En les observants j'ai essayé de me remémorer le plan de ce poste de couchage mais je me rend contre qu'il y a des zones d'ombre dans mon esprit aussi ai-je décidé de faire un plan et de vous mettre à contribution pour compléter mes souvenirs. A première vu c'est plutôt le coté tribord qui me fait défaut.
En rouge orangé, les bannettes, en gris les caissons, en bleu les étagères à valises.

Allez deux photos du poste 5 avec mon copain Jean Michel Pareau ! Je me demande si le gars à droite ce n'est DUBAR ?

Je vous rajoute un petit texte écris pour la "newletter" de la FREMM Normandie :

Le poste 5 était le poste des mécaniciens, une quarantaine de matelots et quartiers  maîtres  logés dans environs 40 m2. Il y avait deux cotés, bâbord ayant le plus grand nombre de bannette car tribord  incorporait le petite espace de détente composé d'une table et quatre chaises. Chaque membre d'équipage disposait d'un placard de 70 cm par 70 cm environ pour ranger ses vêtements et d'une place dans un rail de rangement pour la valise. Il me semble qu'il y avait aussi une penderie pour les cabans, Les bannettes étaient sur trois niveaux. Reliées entre elles et articulées, nous les soulevions et les accrochions au plafond pour passer le balais et la serpillière. C'était leur position d'attente en dehors des heures de repos. La bannette la plus intéressante était celle du milieu. En effet celle du haut était très sensible à l'humidité. Rappelons qu'il n'y avais pas de ventilation pas plus que d'isolation ou de climatisation. La vapeur d'eau issue de la chaleur humaine confinée se déposait sur les tôles du plafond (qui était le dessous de la plage arrière)et formait des gouttes qui tombait sur la bannette, Celle du bas n'était pas mieux car elle servait de siège pour tous les occupants du poste. Celle du milieu avait pour seul inconvénient de se situer sous celle du haut et son occupant était susceptible de recevoir les relents de soirées bien arrosées, ce qui était rare bien sûr.L'ambiance dans ce poste était très odorante, un mélange d'effluves de mazout, d'huile, de tabac brun et de sueur animale, Il y régnait continuellement un brouhaha feutré, En effet chacun d'entre nous essayait de ne pas faire de bruit mais on ne pouvait empêcher les grognements des joueurs de belote ou de crapette, les musiques issues des magnétophones à cassette car il n'y avait pas de casques ni d'écouteurs, les discutions des matelots racontant leurs derniers ou futurs exploits en escales. La nuit, en mer, pour les relèves de quart (qui étaient en fait des tiers) dans l'éclairage rouge blafard, il était rare de ne pas être réveiller par erreur car c'était souvent les nouveaux qui avaient cette charge et il ne connaissait parfois que très peu les occupants.
Cela peut ressembler à l'enfer mais au final il y régnait une vraie camaraderie, un vrai lieu d'échange ou l'on se racontait nos vies d'avant et où on imaginait celle d'après. Sur la dernière année j'ai eu la fonction de chef de poste. Outre le fait d'organiser le maintien de la propreté et la vie de groupe, je devais être à l'écoute des souffrances qui se disaient souvent à voix basse et que je remontais si nécessaire afin d'adoucir les maux.
Voilà, je vous raconterai un de ces jours des histoires de vélo qui se cachent derrière la porte au fond de la travée tribord.





Ah le Cacolac et le Ricqlès, qu'est ce qu'on en a bu !

Une photo du poste 5 en 1975/76 de Dominique Bié :



à lui de nous donner les noms à moins que Jean Luc ne lui vienne en aide !